GIRLS FOR TOMORROW
Nora Philippe
France/Belgique/Bulgarie – 99′ – VF et VOSTFR
En 2015 et un bébé dans les bras, la réalisatrice Nora Philippe débarque à New York et découvre Barnard College, une prestigieuse université pour femmes, en quête d’alliées pour renégocier maternité et féminisme, et pour penser le monde dans lequel sa fille grandira. Elle rencontre Evy, Lila, Anta et Talia, quatre étudiantes engagées qui embarquent avec elle dans un voyage intime et politique. Aux prises avec une décennie d’histoire états-unienne, marquée par l’ère Trump, MeToo, Black Lives Matter et la crise climatique, elles ont 30 ans aujourd’hui et représentent les visages de la résistance..
Nora Philippe est réalisatrice de documentaires primée, productrice, commissaire d’exposition et directrice d’EURODOC depuis 2022. Elle a également coédité deux livres (Dans la Peau d’une Poupée Noire et Inventer la Peinture Grecque Antique) et est l’autrice de Cher Pôle Emploi. De 2016 à 2021, Nora a programmé une série de films pour l’Université Columbia. Elle a enseigné le cinéma à l’ENSAD, ainsi que les enjeux d’inclusion et de diversité à Sciences Po Lille et a dirigé des programmes de mentorat et des ateliers pour les cinéastes s’identifiant comme femmes et les communautés marginalisées. Elle a également été experte et membre de jury pour des festivals et comités de fonds.
Lundi 10 novembre – 10h30 – Maison de l’Étudiant
En présence de la réalisatrice !
Marseille est le laboratoire urbain d’une métamorphose radicale, de la fragmentation et du morcèlement du monde. Après plusieurs décennies qui ont vu s’abattre les murs et s’ouvrir les frontières, nous assistons à leur prompt rétablissement. Marseille illustre parfaitement cette transformation de la ville en archipel, cette vague de repli, d’entre soi et de confinement. Depuis une trentaine d’année, la rue est en train de disparaitre derrière des grilles et des portails coulissants, dérobant au regard des pans entiers de la ville. Ce changement se réalise à bas bruit, souvent perçu par les habitants comme un signe des temps. Folie inexorable à laquelle on voudrait confronter celle du Don Quichotte en guise de révolte. Et pourquoi pas ? Ne prend-il pas les simples auberges pour des châteaux forts ? Ne serait-il pas le plus lucide d’entre nous ? Et s’il lui venait l’idée, flanqué de son fidèle écuyer, de traverser cette ville confisquée dans un geste chevaleresque qui restaure son imaginaire ?
Gaspard Hirschi nait à Paris en 1978. Après des études de littérature et de philosophie, il rejoint le Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains, puis travaille sur de nombreux tournages de film de fiction à divers postes techniques. Il réalise son premier long métrage documentaire en 2012. Il vit à Marseille depuis 2007.
Samedi 8 novembre – 13h30 – Médiathèque Michel-Crépeau
En présence du réalisateur
En 2020, ma sœur survit à une grave agression. Perdue, je fais ce que j’ai toujours fait : je la filme. Pendant quatre ans, je documente sa lente reconstruction, explorant son combat contre la dépression et la force de notre sororité. Un voyage intime vers la guérison et la résilience.
Julia sort aujourd’hui son premier long métrage documentaire Soeurs qui explore les thèmes de la sororité, de la santé mentale et de la reconstruction. Quelques années auparavant, dans le cadre de sa formation à l’École des métiers du cinéma et de l’audiovisuel au Québec, elle avait réalisé son premier court-métrage documentaire sur ce même sujet, sélectionné aux RIDM 2021 à Montréal.
Elle s’est également investie dans plusieurs projets de fiction. Elle a signé le scénario de Douze, un court-métrage social réalisé par Hannah Weissenborn, soutenu par le CNC et la MFG Baden-Württemberg, qui a connu plusieurs sélections en festival. En parallèle, Julia développe Après Lucifer, un court-métrage de fiction inspiré du procès des sœurs dans l’affaire Gaudifry, en collaboration avec le réalisateur Léo Fontaine, avec qui elle avait déjà travaillé sur Emma Forever.
Samedi 8 novembre – 19h – CGR Dragon
En présence de la réalisatrice
Sous le soleil orageux de Provence, Christine se rend, déterminée, vers le domicile de sa mère. Elle veut lui poser les questions qu’elle n’a jamais pu lui poser, la confronter – enfin ; et tenter de se débarrasser des casseroles qu’elle traîne depuis trop longtemps. Mais rien ne se passe comme prévu. Des embûches transforment cette odyssée introspective en une quête initiatique inversée. Ce voyage dans le passé fait ressurgir dix-huit années de maltraitance infantile, mais surtout une envie rageuse de vivre.
Jean Boiron-Lajous étudie le cinéma à Lille 3 et Aix-Marseille. Après son film de fin d’études La Mémoire et la Mer, il réalise Terra di Nessuno, un documentaire produit par Prima Luce, sélectionné au FIDMarseille. En 2018, il collabore encore avec Prima Luce sur le court Plus t’appuies moins j’ai mal et réalise Paroles de Bandits en 2019. Son court Il faut se tromper a reçu le Prix du public au Festival Tous Courts d’Aix-en-Provence 2022 et a été sélectionné au FIDMarseille. Son dernier long métrage, Hors service, sort en 2025, distribué par Les Alchimistes films. En parallèle, il a travaillé avec des réalisateur ·trices comme Agnès Varda, Alessandra Celesia et Nicolas Peduzzi. De 2012 à 2017, il a coordonné le festival La Première Fois à Marseille. Depuis 2018, il enseigne le cinéma et participe à des ateliers de cinéma, notamment en psychiatrie.
Dimanche 9 novembre – 13h30 – CGR Dragon
En présence du réalisateur
Après plusieurs années d’absence, Gibran un jeune homme de 37 ans d’origine mexicaine revient à Los Angeles, avec pour objectif d’acquérir un terrain à Tecate, son village natal au Mexique. C’est alors qu’il organise les conditions pratiques de son départ qu’il redécouvre les liens émotionnels et historiques qui le lient aux Etats-Unis.
Anouk Moyaux est une artiste visuelle qui vit et travaille à Marseille. Elle est titulaire d’un Master en Art, Science et Société de la HEAR. Dans son travail, elle s’intéresse à la manière dont l’expérimental et l’expérimentation quotidienne est un outil pour combattre les systèmes oppressifs du monde occidental moderne. Elle explore ce vaste sujet à travers une approche documentaire et un bricolage narratif allant de la performance au film. Depuis 2020, elle fait partie de l’Argent, un laboratoire dédié au cinéma photochimique. C’est dans ce contexte qu’elle se passionne pour le support 16mm, qu’elle relie à l’essence magique du cinéma.
Dimanche 9 novembre – 17h30 – Médiathèque Michel-Crépeau
En présence de la réalisatrice
Pendant des années, Floriane a enregistré les conversations avec les personnes qui l’ont prise en autostop. Aujourd’hui elle rejoue avec deux comédiens les situations qu’elle a vécues et enregistrées en rendant mot pour mot les échanges à l’aide d’une oreillette. Ensemble, ils explorent les possibles de l’interprétation du vécu en questionnant le rapport à la mémoire et surtout le rapport entre le réel et l’invention. Dans ce documentaire expérimental sous forme de road-movie, nous suivons Floriane, qui est en quête d’une connexion à l’autre. Méfiante et isolée au début, Floriane évolue au fil de rencontres cocasses, parfois effrayantes ou touchantes.
Roman Hüben est né à Cologne et a grandi à Locarno. En 2014 il a obtenu son Bachelor en cinéma à L’ECAL à Lausanne. Son documentaire Douglas Sirk – Hope as in Despair (2022), a été sélectionné et récompensé dans plusieurs festivals, dont le Locarno Film Festival et le Seattle International Film Festival. Son dernier long-métrage Autostop vient de fêter sa première mondiale à Visions du Réel, à Nyon. Parmi les court-métrages réalisés : IO HO UN POTERE, un documentaire qui porte sur son ami d’enfance, sélectionné à Visions du Réel en 2014.
Vendredi 7 novembre – 16h – Maison de l’Étudiant