Escale en courts 2025

CINEMA DE l’IMAGE FABRIQUEE : MAINS, SOURIS, CAMERA

A VOL D’OISEAU

Clara Lacombe

France – 29′ – VF

Amadou est parti de Guinée Conakry, à l’âge de treize ans. Trois ans après  son départ, il traversait la frontière française, caché dans le coffre d’une voiture, et croisait la route de mon frère Thibaut, ornithologue à Grenoble. Je ne vous le fais pas dire, on y est plus vite à vol d’oiseau.

Clara Lacombe s’est formée en autodidacte à la création radiophonique à Paris, au cinéma d’animation à Angoulême et à la prise de son naturaliste dans les Alpes. Ses créations sont toujours construites à plusieurs mains avec les personnes concernées, et le son en est souvent la porte d’entrée. Elle a réalisé la série de docu-fiction audio « Les Nuits du bout des ondes » (prod. INA) avec Marine Beccarelli et Viviane Chaudon en 2021, a créé des radios éphémères dans des structures sociales avec Nausicaa Preiss et Antoine Lalanne (Les Amarres à Paris en 2021 et 2022, Refuge Solidaire à Briançon en 2024) et a été l’assistante de la réalisatrice Amélie Harrault sur le développement de la série « L’Armée de romantiques » (diff. Arte fin 2024, prod. Silex Films). « A vol d’oiseau » est son premier court-métrage documentaire. 

Lundi 10 novembre – 13h – CGR Dragon
Mardi 11 novembre – 10h30 – Médiathèque Michel-Crépeau

LES MYSTÈRES DE L’HORIZON

Mathieu Sauvat

France – 29′ – VF

« Il y a maintenant plus de 5 ans, je dessinais pour la première fois cette forme, presque sans le faire exprès. Bien que les mystères que cachait ce symbole ne m’apparaissaient pas encore, j’avais déjà décidé de le nommer ainsi : un mystère.
J’aurais voulu entrer dans ce rêve. J’ai cherché un lieu où les lignes que tracent les routes dessineraient un mystère.
L’horizon : c’est en Bourgogne-Franche-Comté. »

Divisé en quatre chapitres, Les Mystères de l’Horizon est un documentaire initiatique racontant la poursuite d’un rêve aux frontières de la réalité. Sous ses aspects oniriques, ce film explore les thèmes du hasard, du destin, mais aussi du lien humain. Car si cette aventure nous entraîne dans ses détours, elle est portée par cette rencontre avec Michel.

Entrez dans l’horizon !

Mathieu Sauvat est un artiste plasticien et réalisateur, diplômé des Beaux-Arts de Paris. Son travail navigue entre plusieurs médiums (écritures, bricolage…) qui convergent pour donner naissance à son cinéma. Ses scénarios émergent de ces univers singuliers, entrelaçant narration et poésie dans une démarche où chaque élément visuel devient un acteur du récit. Son travail, à la fois poétique et sensible, d’apparence naïve, rompt avec la rigidité du rationnel et l’austérité du monde sérieux, et questionne avec profondeur les émotions, la chance, le passage à l’âge adulte et la condition humaine. Son premier court-métrage, La Quasi-Maîtrise des Émotions (2021), est passé dans plusieurs festivals, et en 2025 il achève la réalisation de son film Les Mystères de l’Horizon. 

Lundi 10 novembre – 13h – CGR Dragon
Mardi 11 novembre – 10h30 – Médiathèque Michel-Crépeau

THEIR EYES

Nicolas Gourault

France – 23′ – VOSTFR

“Their Eyes” explore le quotidien de travailleurs et travailleuses du Venezuela, du Kenya et des Philippines, qui annotent sans relâche des images pour des voitures autonomes américaines. Ce faisant, ils façonnent la manière dont les machines perçoivent un monde dont ils sont eux-mêmes exclus.

Nicolas Gourault est un artiste et réalisateur basé à Paris. Issu d’une formation en arts visuels et en études visuelles, il a collaboré avec Forensic Architecture avant d’être diplômé du Fresnoy, Studio national des arts contemporains. Son travail se situe à la croisée des enquêtes en ligne open source et de l’usage critique des nouveaux médias en tant qu’outils documentaires. 

Lundi 10 novembre – 13h – CGR Dragon
Mardi 11 novembre – 10h30 – Médiathèque Michel-Crépeau

JAMAIS MIEUX

Léo Lillini

France – 21′ – VF

Fatigué d’exister avec son hyperactivité, Léo décide de disséquer sa vie. À travers les colères, la peur, les souvenirs d’enfance, les bulletins et le trop-plein, il essaie de comprendre sans mode d’emploi, de trouver la paix au milieu du vacarme.

Né sur la côte d’Azur dans une famille modeste, Léo Lillini grandit avec une hyperactivité envahissante, qui marque son quotidien, sa scolarité et ses relations familiales. Très tôt, il cherche à canaliser ce trop-plein d’énergie à travers l’expression artistique, et découvre au lycée une passion pour le cinéma. 

Après plusieurs échecs pour intégrer une formation spécialisée, il intègre finalement la licence Cinéma de Montpellier et participe à de nombreux courts-métrage de fiction, avant de découvrir le documentaire au dernier semestre de ses études. 

Séduit par cet espace de sincérité, il postule en Master Cinéma documentaire, Archives & Création à Bordeaux. Il y réalise son premier film, « Jamais Mieux », une tentative frontale et intime de comprendre l’hyperactivité qui l’accompagne depuis toujours. 

Lundi 10 novembre – 13h – CGR Dragon
Mardi 11 novembre – 10h30 – Médiathèque Michel-Crépeau

CONTRÔLE ET RÉSISTANCE PAR L’IMAGE

MARSEILLE, 14 JUILLET

El Mahdi Lyoubi

France – 9′ – VF

Une nuit de liesse éclate à Marseille après la victoire de l’Algérie à la Coupe d’Afrique des Nations 2019. Sur le Vieux-Port et la Canebière, des milliers de personnes célèbrent avec ferveur, recréant un lien vibrant entre Alger et Marseille. Entre joie collective, tensions urbaines et résonances historiques, cette parenthèse mémorable transcende le simple triomphe sportif pour devenir l’expression d’une fierté nationale et d’un dialogue complexe avec l’histoire coloniale et la République.

Mahdi Lyoubi est né le 29 septembre 1992 à Salé, où il a grandi et étudié. Il a d’abord commencé par écrire des textes rap, mais ses rimes ont besoin d’images pour mieux résonner. Son intérêt pour la politique et les mouvements sociaux au Maroc l’amène à s’intéresser à la réalisation de films documentaires. Après des études en audiovisuel à Rabat, il travaille comme photographe et caméraman indépendant pour des médias en ligne marocains. En 2017, il part étudier le cinéma documentaire à l’Université d’Aix-Marseille. En 2018, il est sélectionné pour l’Université d’été de La FEMIS, où il tourne le courtmétrage « Qui fout le Zbeul ? », présenté en première au Festival Cinema du Réel (Paris). Il développe actuellement son projet de premier long-métrage : « Bhal chi oiseau » 

Samedi 8 novembre – 16h30 – CGR Dragon
Lundi 10 novembre – 16h – Médiathèque Michel-Crépeau

KARUN

Sahand Sarhaddi

Suisse/Iran/Finalnde – 19′ – VOSTFR

Le 22 septembre 1998, le poète iranien Hamid Hajizadeh et son fils de neuf ans, Karun, dont le prénom fait symboliquement référence au plus long fleuve d’Iran, sont brutalement assassinés dans leur maison à Kerman. Ce documentaire, nourri des témoignages de survivants, reconstitue sensiblement l’un des nombreux assassinats politiques survenus en Iran à la fin du XXe siècle. À travers des plans précis d’objets dans le bureau de Hamid, le film nous plonge dans cette journée tragique où l’histoire, la poésie et la violence se sont entrecroisées.

Cinéaste et artiste visuel, Sahand Sarhaddi explore les archives historiques, la littérature et la photographie en quête de nouvelles formes narratives, à travers une approche non conventionnelle de l’histoire et des récits officieux.
Ancien participant de la “Berlinale Talents 2023″, il est diplômé en théâtre et littérature dramatique de la Faculté des Beaux-Arts de l’Université de Téhéran en 2015.
Depuis 2006, il collabore en tant que photographe avec plusieurs médias. À partir de 2010, il s’investit également dans le théâtre et le cinéma en tant qu’auteur et metteur en scène, tout en développant sa pratique des arts visuels. Il a participé à plus d’une dizaine d’expositions, individuelles et collectives (photographie, vidéo, performance), et réalisé trois courts-métrages ainsi qu’un long-métrage, projetés dans plusieurs festivals (Berlinale, Jihlava, Fipadoc, etc). 

Samedi 8 novembre – 16h30 – CGR Dragon
Lundi 10 novembre – 16h – Médiathèque Michel-Crépeau

AL-BASATEEN

Antoine Chapon

France- 25′ – VOSTFR

En 2015 à Damas, le quartier Basateen al-Razi a été rasé pour punir la population de s’être soulevée contre le régime de Bachar al-Assad. Ce lieu doit céder sa place à Marota City, un projet de quartier moderne et connecté de 80 gratte-ciels. Alors qu’ils ont tout perdu, deux anciens habitants se remémorent leur quartier où se trouvaient leurs maisons et les plus vieux vergers de la ville. À travers leurs témoignages et le détournement d’animations 3D du régime, la mémoire s’éveille et résiste à cet effacement programmé.

Antoine Chapon (1990, France) est un réalisateur et artiste pluridisciplinaire. Son travail explore des formes hybrides mêlant cinéma, animation 3D et archives.
Son premier court-métrage, My Own Landscapes, a fait sa première mondiale à Visions du Réel, où il a remporté le prix du Meilleur Court Métrage. Il a ensuite été sélectionné dans plus de 40 festivals, parmi lesquels Sundance, Telluride, Palm Springs, Sarajevo et Premiers Plans. Son travail a été exposé au ZKM | Karlsruhe, au Centre Pompidou, à la 17e Biennale d’architecture de Venise ainsi qu’au Singapore Art Museum.
Ancien participant de la Berlinale Talents, il développe actuellement son premier long-métrage documentaire. 

 

Samedi 8 novembre – 16h30 – CGR Dragon
Lundi 10 novembre – 16h – Médiathèque Michel-Crépeau

I DON’T THINK I’M ALONE IN THIS

Jack Wolf

Allemagne/Liban/France – 10′ – VOSTFR

Réfugié à Beyrouth, un jeune Palestinien ayant grandi en Syrie s’échappe de l’ennui et de la solitude grâce à son téléphone portable. Notre film n’utilise pas de caméra traditionnelle, mais un instrument de détection de la profondeur. Ainsi, à l’image des algorithmes qui sous-tendent les réseaux sociaux, c’est un univers de chiffres et de données qui enveloppe notre protagoniste. Mais le régime est tombé et le jeune homme s’apprête à retrouver le vrai monde.

Jack Wolf est un chercheur, un cinéaste et un artiste qui vit à Berlin. Il travaille sur des enquêtes avec Mnemonic et Syrian Archive depuis plus de quatre ans. 

 Aujourd’hui, Il travaille en free-lance pour des ONG et des médias qui enquêtent sur les technologies émergentes, les conflits et les questions environnementales. Il fait également partie du collectif indépendant d’enquêteurs The Rock Pool et il dirige une équipe du Forum de l’IE chargée de cartographier l’industrie extractive en Afrique. 

Ses vidéos, histoires et travaux ont été présentés et publiés dans le monde entier, notamment au Fotomuseum de Winterthur (Suisse), au HKW (Berlin), au Centre Pompidou (Paris), au centre culturel Onassis (Athènes) et au musée national de la Grenade. Il a donné des conférences à la Volksbühne, aux archives Vilém Flusser et à l’université d’Ulster, en Irlande du Nord. 

Samedi 8 novembre – 16h30 – CGR Dragon
Lundi 10 novembre – 16h – Médiathèque Michel-Crépeau