Compétition Internationale 2023

COMPÉTITION INTERNATIONALE


Un panorama de la création documentaire 2022-2023 en 10 films en provenance de Taïwan, de la Belgique, du Nigéria, du Sénégal, d’Allemagne, des États-Unis, du Qatar, de Colombie , et aussi de France. La sélection est effectuée collégialement par les membres des Escales Documentaires, dans toute la diversité de leurs regards et de leurs expériences, tout au long de l’année.

Les membres du jury 2023

Photo JM Barbe

Jean-Marie Barbe

Président du Jury

Né à Lussas en Ardèche en 1955, Jean-Marie Barbe consacre toute son énergie au documentaire d’auteur. Réalisateur d’une quinzaine de films entre 1979 et 2016, producteur, il a entre autres créé à Lussas Ardèche Images production, Les Etats Généraux du Film Documentaire, la Maison du Documentaire, la résidence d’écriture Africadoc, un master Documentaire de Création, l’association Doc Monde, et la plateforme en ligne Tënk.  

Photo Daniela de Felice

Daniela de Felice

Réalisatrice

Daniela de Felice est née à Milan en 1976. Elle étudie le dessin et l’histoire de l’art, puis la narration visuelle à Bruxelles. Depuis 2000, elle vit et travaille en France où elle pratique un cinéma protéiforme, autonome et indépendant, donnant lieu à une filmographie jalonnée d’expérimentations formelles et narratives. Elle a notamment réalisé Ardenza, Grand Prix du Jury aux Escales Documentaires 2022. 

Photo Sephora Monteau

Sephora Monteau

Réalisatrice

Sephora Monteau est une cinéaste et photographe basée en Haïti. Elle a été formée au Centre d’Art de Port-au-Prince puis à la FEMIS. Vice-présidente de l’association de jeunes cinéastes et photographes haïtiens SineNouvèl, elle coordonne aussi le Festival International du Film « Nouvelles Vues Haïti » ainsi que l’atelier « Femmes et Cinéma ». En 2023, elle est résidente à la Maison des Ecritures.  

Margaux

Margaux Cuyolla

Étudiante

J’ai 21 ans et je suis en première année de master en histoire, avec une spécialisation en direction de projets ou établissements culturels à l’Université de La Rochelle. Je viens de Bayonne. Je suis passionnée par le cinéma depuis toujours. L’année dernière, j’ai rejoint le ciné-club « Les Passagers » du cinéma « l’Atalante » de Bayonne et j’ai alors commencé à porter un réel intérêt pour le cinéma documentaire de création. Celui-ci me permet de découvrir le monde à travers des points de vue différents sur des sujets variés. 

Birgit Mollemeier_photo

Birgit Mollemeier

Artiste

Birgit Mollemeier est une plasticienne autodidacte allemande installée à La Rochelle. Elle travaille aujourd’hui à l’atelier d’artistes Terra Amata où elle conçoit des installations et sculpte des formes qui mettent en lumière les tensions entre l’identité et l’altérité. Le concept de collectif dans le cinéma documentaire l’intéresse d’autant plus qu’elle a vécu dans des communautés berlinoises et s’est impliquée dans différents collectifs socio-culturels. 

Le Grand Prix du Jury est doté de 2000€ par le Département de Charente-Maritime.

Les films de Compétition Internationale, comme ceux du Prix des Jeunes, sont également éligibles au Prix du Public, doté de 1000€ par la CMCAS de La Rochelle. Je vote !

Les films 2023

Rio Rojo




Guillermo Quintero

France/Colombie – 2023 – 70
Dans la Serranía de la Macarena, au nord de l’Amazonie colombienne, coule une rivière mythique nommée « Río Rojo ». Le jeune Oscar, Doña María et l’indien Sabino vivent paisiblement dans la région en communion avec la nature. Mais cette zone, un temps préservée par le conflit avec les FARC, est aujourd’hui victime de sa beauté et menacée de disparition par l’arrivée de nouveaux visiteurs.

 

Biographie

Cinéaste et producteur colombien. Il a fait des études de biologie en Colombie et de philosophie en France. Son premier documentaire, Homo botanicus (2018), a été présenté en avant-première au festival Dok-Leipzig en Allemagne, a remporté le grand prix du documentaire au Festival international du film de Turin en Italie et a reçu un prix Étoile de la Scam en France. Río rojo (2023), présenté en avant-première au festival Cinéma du réel à Paris, est son deuxième long métrage documentaire. Guillermo est également producteur du long métrage documentaire Transfariana (2023) de Joris Lachaise et du deuxième long métrage documentaire En tierra de Simón Uribe. Il développe actuellement Relicte, son troisième long métrage documentaire. 

 

Projection le mercredi 8 novembre à 15h30 au CGR Dragon

Le Pacte d’Alep




Karim Serjieh

France/Qatar – 2023 – 103′
Le Pacte d’Alep n’est pas le journal d’une révolution, ni la chronique d’événements de guerre. Le film suit le fil d’une résolution intime – partagée avec d’autres – qui est celle d’une fidélité de « fils » et de témoin à son pays en guerre. Comment décide-t-on de rester, de partir, quelles sont les conséquences de ces deux décisions ? Karim Serjieh retrace l’effondrement d’une réalité, le surgissement cauchemardesque d’une nouvelle, et au milieu de tout cela, le « non-effondrement » de sa personne, confrontée à la paternité dans la plus intense situation de chaos. Honnête et clairvoyant, le film s’offre, à travers cette dimension ouvertement personnelle, comme une clé universelle de compréhension du tragique propre à ce conflit syrien comme de toute expérience de la destruction.

 

Biographie

Né en 1988 à Alep, Karim Serjieh vit à Paris depuis 2016. En 2011, alors qu’il est étudiant, il commence à filmer le soulèvement d’Alep, jusqu’à l’évacuation de la ville en décembre 2016. En 2012, il cofonde le centre “Aleppo Media Center”, grâce auquel il envoie régulièrement des reportages aux chaînes de télévision internationales. La même année, il fonde la société de cinéma Rouh (« L’âme »), spécialisée dans la production et la réalisation de courts métrages. Il commence à travailler, à Paris, sur le montage de son film Le Pacte d’Alep dès 2017.

Projection le vendredi 10 novembre à 11h au CGR Dragon

La moitié du monde




Nathalie Marcault

France – 2023 – 90′
Un jour, je tombe sur cette phrase de Marguerite Duras qui me saisit : « Je crois qu’il faut avoir des enfants. Ce n’est pas possible de ne pas avoir d’enfants, c’est comme si on ignorait la moitié du monde, au moins ». Je ne suis pas mère et je ne peux plus l’être. L’ironie de l’histoire, c’est que je ne l’ai même pas décidé. En fait, je n’ai jamais réussi à choisir d’avoir ou non un enfant. Mon ambivalence m’a t-elle fait manquer la moitié du monde ? Au moins ?

 

Biographie

Après une première vie de journaliste, Nathalie Marcault découvre le cinéma documentaire à la faveur d’un stage aux Ateliers Varan. Elle est membre de l’association des réalisateurs en Bretagne (co-présidente pendant deux ans), intervient en Arts du spectacle à l’Université de Rennes, devient lectrice pour plusieurs fonds d’aide et accompagne des jeunes auteurs dans l’écriture de projets de films documentaires. — After a first career as a journalist, Nathalie Marcault discovered documentary film during an internship at Ateliers Varan. She is a member of the association of directors in Bretagne Region (co-president for two years), teaches Fine Arts at the University of Rennes, and becomes a reader for several aid funds. She also coaches young authors in writing documentary film projects.

Projection le mercredi 8 novembre à 18h au CGR Dragon

Knit’s Island




Ekiem Barbier, Guilhem Causse, Quentin L’helgoualc’h 

France – 2023 – 95′
Quelque part sur Internet, il existe un espace de 250 kilomètres carrés dans lequel des individus se réunissent pour simuler une fiction survivaliste. 
Sous la forme d’avatars, une équipe de tournage pénètre dans ce lieu et entre en contact avec ses “habitants”. 
 Ce mystérieux paysage rural post-apocalyptique se révèle être un lieu de rencontre où l’on partage histoires, idées et amitiés. Lentement, les joueurs font tomber leurs masques pour révéler leur réalité, leur vie quotidienne, leurs relations d’amour et d’amitié. Mêlant leurs souvenirs du jeu aux histoires de leur vie réelle, un groupe nous emmène en promenade aux frontières de l’Internet. 
En parcourant le jeu, à la recherche des limites de ce lieu, le film explore les premiers pas de la virtualisation de nos vies, et interroge l’avenir de notre monde. 

 

Biographie

Après s’être rencontrés aux Beaux-Arts de Montpellier, ils forment en 2016 un groupe de recherche qui interroge le rapport au réel dans les jeux vidéo en ligne. Ils réalisent Marlowe Drive, une première exploration documentaire dans le jeu GTA V et abordent la question de notre rapport au virtuel à travers la représentation du rêve consumériste américain. Dès 2018 et pendant plusieurs années, pour Knit’s Island, ils se sont immergés au sein d’une communauté de joueurs. 

 

Projection le vendredi 10 novembre à 15h au CGR Dragon

Coconut Head Generation




Alain Kassanda

France/Nigeria – 2023 – 88′
Tous les jeudis un groupe d’étudiants de l’université d’Ibadan, la plus ancienne du Nigeria, organise un ciné-club, transformant un petit amphithéâtre en une agora politique où s’affine le regard et s’élabore une parole critique. « Coconut Head Generation », expression méprisante pour désigner une jeunesse bornée et sans cervelle, prend un tout autre sens lorsque les étudiants retournent ce stigmate pour revendiquer leur liberté de pensée.

 

Biographie

Natif de Kinshasa, Alain Kassanda a quitté la RDC pour la France à l’âge de 11 ans. Après des études de
communication, il se lance dans l’organisation de cycles de projections de films et organise des festivals dans
différents cinémas parisiens. Il devient ensuite programmateur des 39 Marches, une salle de cinéma d’art et d’essai
durant cinq ans, en banlieue parisienne, avant de s’installer à Ibadan, au sud-ouest du Nigéria, de 2015 à 2019.
Il y réalise Trouble Sleep, un moyen métrage centrée sur l’univers de la route, appréhendée du point de vue d’un
chauffeur de taxi et d’un collecteur de taxe. Le film a reçu le Golden Dove du meilleur film au festival Dok Leipzig
en 2020 et la mention spéciale du jury au festival Visions du réel. S’en suit, Colette et Justin, un long métrage
entremêlant récit familial et histoire de la décolonisation du Congo, sélectionné en compétition internationale à
Idfa en 2022. Coconut Head Génération, son troisième film, centré sur la condition étudiante au Nigeria a obtenu
le Grand-Prix au festival Cinéma du réel 2023.

 

Projection le samedi 11 novembre à 11h au Carré Amelot

Bon voyage




Karine Birgé

Belgique/France – 2023 – 54′

Elle avait 102 ans. C’était la fin de l’été 2018. Ma grand-mère a fait le choix de quitter la France pour venir mourir en Belgique. Le choix d’une mort « douce et facile » – euthanasia en grec. Je reviens sur ce qui a précédé son exil éphémère et mes souvenirs de cette difficile traversée. À partir des traces sonores que j’en ai gardées, je convoque un petit théâtre de poupées et d’objets, réunis mes proches, mes amis, le docteur Frankenstein et Chantal Goya, et retisse un monde autour de ma grand-mère partie dans une étrange quiétude.

 

Biographie

Karine Birgé naquit dans les brumes lorraines, sur cette terre qui porte encore les stigmates de la guerre. Enfant, elle jouait le long du chemin de fer et dans les bunkers, collectionnant les casques et les obus encore enfouis, ou bien promenait Lola sa chèvre au bord de la nationale.

Elle grandit un tout petit peu et s’en va errer à l’université. Elle rêve d’être hard rockeuse. Un soir elle prend un train pour Paris. Elle écume alors les bars, les restaurants mais derrière le comptoir pas devant ou parfois seulement. Un autre soir elle migre en Belgique pour étudier quelques années au Conservatoire royal de Liège. Après tout ça, arrivée à Bruxelles, elle vend des sushis, joue dans plusieurs spectacles et réalise des documentaires. Puis elle monte un gang avec Marie Delhaye: la compagnie Karyatides. Et ensemble, elles font du théâtre d’objet.

Projection le jeudi 9 novembre à 20h30 au CGR Dragon

Le fleuve n’est pas une frontière




Alassane Diago

France/Sénégal/Allemagne/Mauritanie/Burkina Faso – 2023 – 105′

En 1989, après un accrochage près de la frontière entre bergers Mauritaniens et paysans Sénégalais, a eu lieu une incroyable escalade de violence raciste dans les deux pays. Ces évènements firent des milliers de morts et des dizaines de milliers de réfugiés. Aujourd’hui, malgré les apparences, les plaies ne sont pas refermées. Avec ce film, je veux tenter de comprendre ce qui s’est réellement passé, je veux rendre hommage aux morts, et surtout, je veux faire un pas vers la réconciliation.

Biographie

Alassane Diago est né en 1985 à Agnam Lidoubé, un village peul situé au nord-est du Sénégal. Passionné par l’écriture, il écrit et étudie la philosophie à Dakar mais son rêve est de devenir réalisateur. Après une formation audiovisuelle au Média Centre de Dakar en 2007 d’où il sort technicien audiovisuel polyvalent, il effectue plusieurs stages en techniques de réalisation et d’écriture scénaristique notamment avec le cinéaste-documentariste Samba Félix Ndiaye. Il travaille sur différents plateaux de tournage dont Lili-et-le baobab de Chantal Richard avant de réaliser son premier long-métrage documentaire Les Larmes de l’émigration(2010), récompensé par le grand prix du jury du meilleur documentaire, le prix Casa Africa au Tarifa African Film Festival (Espagne) et le prix du public du meilleur long métrage documentaire au Festival International du Film Francophone de Namur (Belgique). Son dernier film Maayo Wonaa Keerol- Le fleuve n’est pas une frontière (2022) a fait sa première mondiale au Festival de Locarno et a été sélectionné par de nombreux festivals internationaux dont IDFA, Cinéma du Réel…

En 2023, il est honoré, pour sa contribution à la création documentaire, par le prix Sargal Doc, prix décerné par le Centre National de la Cinématographie du Sénégal, à l’occasion du Festival St-Louis’ Docs. Alassane Diago vit et travaille entre le Sénégal et la France.

Projection le vendredi 10 novembre à 20h30 au Carré Amelot

A Holy Family




A-Liang « Elvis » Lu

Taïwan – 2023 – 88′
Après 20 ans d’absence, le réalisateur A-Liang Elvis Lu retourne chez lui, auprès de sa famille, dans une région rurale du sud-ouest de Taïwan. Son frère aîné est un médium qui communique aux villageois les conseils de carrière des divinités taoïstes, mais il échoue à plusieurs reprises dans ses propres entreprises agricoles. Leur père, un joueur de loterie clandestin, voit dans chaque chose un signe de chance. Ce qui maintient l’unité de cette famille endettée, c’est la mère, qui, aigrie dans son esprit et de plus en plus affaiblie, trouve sa seule consolation dans l’autel taoïste de la maison et dans le flux continu de rituels religieux qui y sont pratiqués.
La famille auparavant éloignée, où l’amour et la rancune s’entremêlent toujours et font surface de manière interchangeable, se rapproche lentement à travers l’objectif de A-Liang. Il s’agit d’un voyage intime de retour à la maison, d’un portrait de liens familiaux ravivés malgré les différences de croyances religieuses, et d’un récit sans complaisance sur la découverte de soi par le biais du cinéma.

 

Biographie

Elvis Lu est un réalisateur de documentaires taïwanais. Après avoir obtenu son diplôme de l’Université nationale des arts de Taïwan (NTUA), il a travaillé comme réalisateur et caméraman sur plusieurs documentaires. En 2017, il réalise son premier long métrage documentaire, The
Shepherds, qui raconte l’histoire de la première église taïwanaise supportant la communauté LGBT. Le film a été invité en compétition dans la section documentaire du Festival international du film de Taipei et projeté au Festival International du film de Sydney et au Festival du film indépendant tchèque Euro Kino.
Il a également été sélectionné comme film de clôture du premier Queer Film Festival de Taïwan. A Holy Family est son deuxième long métrage documentaire.

Projection le mercredi 8 novembre à 11h au CGR Dragon

Eldorado, se réveiller mort et renaître




Tony Quéméré

France – 2023 – 61′
Eldorado est un documentaire autobiographique décalé, conduit par une voix off subjective. Un témoignage cru mais aussi tendre et poétique, sur la vie, la mort dans une petite famille bretonne bousculée par les bouleversements du monde. Il relate la détresse, voire les ravages que provoquent les bouleversements du monde rural breton : faillite de la ferme familiale, alcoolisme, brutalité des rapports. 

 

Biographie

Tony Quéméré est diplômé de Science Po (Toulouse) et licencié en Histoire et Lettres Modernes – option cinéma (Toulouse Le Mirail). Master de Coopération et de Développement à l’Institut des Hautes Etudes sur l’Amérique
Latine (Paris 3) et Master de Coopération Artistique Internationale (Paris 8). Formé aux Ateliers Varan. II travaille au Service de Communication des Nations Unies à Mexico et au Service Audiovisuel de l’Ambassade de France. En Équateur, il élabore un festival de cinéma itinérant dans les zones isolées du pays. Il réalise le documentaire multiprimé Les Secrets. Il réalise des vidéos dans la musique et le spectacle vivant (La Villette, Printemps de Bourges, Avignon, Théâtre de la Cité
Internationale, Festival d’Automne à Paris, etc.).
Il est également formateur audiovisuel.

Projection le jeudi 9 novembre à 17h au Carré Amelot

Homelessly in love




Lalita Clozel & Ariane Mohseni-Sadjadi

France/Etats-Unis – 2023 – 82′
Dans un documentaire intimiste porté par trois héroïnes charismatiques, Homelessly in Love déconstruit les questions de féminité, de parentalité et de violence domestique à la marge de la société américaine. Durant quatre ans, Alyssa, Michelle et Lorraine affrontent les obstacles sentimentaux et l’instabilité de logement. Face à la caméra, ces femmes ayant appris à se méfier de tous comprennent que leur parole compte réellement et se projettent, enfin, dans une version authentique d’elles-mêmes.
Biographie

Amies depuis le lycée, Ariane Mohseni-Sadjadi et Lalita Clozel réalisent ensemble des documentaires empreints d’intimité et d’authenticité. Leur parti pris, qui est une démarche à la fois esthétique et politique, est de donner le pouvoir aux protagonistes. C’est par des immersions de plusieurs mois ou années, des partages de vie, qu’elles construisent des liens et une proximité avec les protagonistes qui permettent au public, à son tour, de s’identifier à leurs réalités.

Journaliste franco-américaine bilingue, Clozel a travaillé dans la presse écrite à Philadelphie, Washington et Paris. Ancienne journaliste financière au Wall Street Journal, elle est diplômée d’un Bachelor of Arts en économie et philosophie de l’université de Pennsylvanie. Elle est également monteuse formée aux ateliers Varan.

Diplômée d’HEC et du master Conception Réalisation de documentaire de L’Ecole normale supérieure de Cachan, l’Institut national de l’audiovisuel et l’Ecole nationale des Chartes, Mohseni-Sadjadi a quitté une carrière de tradeuse pour réaliser des documentaires et étudier la sociologie. Ses recherches portent sur les liens entre aspirations démocratiques, nouveaux mouvements sociaux et champ des possibles néolibéral. Do You See The Sun ?, son premier court-métrage co-réalisé avec Julie Gleyze, porte sur des migrants soudanais tentant de traverser la Manche depuis Ouistreham. Elle réalise également depuis plusieurs années un documentaire confrontant le passé de croqueuse d’hommes de sa grand-mère à son présent de femme au corps usé par la vie, désensualisé par l’âge.

Ensemble, Clozel et Mohseni-Sadjadi travaillent aujourd’hui à la réalisation de leur second long-métrage documentaire, un film immersif pour Arte sur le crack et la polyconsommation chez les femmes. Elles co-réalisent également  un documentaire expérimental rendant hommage au magasin TATI, rétablissant sa place parmi les monuments français et rappelant son rôle au service des classes populaires et notamment des immigrés.

Projection le jeudi 9 novembre à 11h au CGR Dragon