SOREN & KARVING, EN EAUX LIBRES
Fanny Gadan
France – 60′ – VF

France – 60′ – VF
Dans la ville industrielle et maritime du Havre, Soren et Karving, deux amis de 14 ans, sont passionnés par la pêche. En conflit avec l’autorité et en échec dans leur parcours scolaire, la pêche est devenue leur espace de liberté ainsi qu’un moyen singulier pour se projeter dans l’avenir : plus que tout, Soren veut devenir marin pêcheur et Karving pêcheur-reporter.
Alors que la pression du brevet monte, et que sans leur diplôme ils peuvent dire adieu à leur vie rêvée, ils vont devoir faire des compromis entre leur passion et la réalité.
Suite à des études aux Beaux – Arts de Cergy, Fanny Gadan étudie l’ostéopathie puis se consacre à l’écriture et à la réalisation de films. Son premier documentaire « Soren & Karving en eaux libres », a été diffusé sur France 3 et France 3 Normandie. Depuis 2024, elle travaille à son deuxième film documentaire « Amour Chibanis », produit par Quilombo Films. Dans ses deux métrages elle fait les portraits, intimistes, de personnages souvent en lien avec des environnements forts : la banlieue nord parisienne et les zones industrielles et portuaires de la ville du Havre. Intéressée par des questions sociales, son travail se mêle à des thèmes comme ceux de la relation, de la quête, de l’urgence. Fanny développe actuellement deux nouveaux documentaires qui se tourneront sur le territoire normand.
Dimanche 9 novembre – 16h – Musée Maritime
France/Liban/Arabie Saoudite – 70′ – VOSTFR
Il y a 20 ans, j’ai réalisé une vidéo, La mer bleue dans tes yeux, sur une plage publique de Beyrouth, fréquentée uniquement par des hommes. Ils étaient là, allongés immobiles dans leurs maillots de bain, comme gagnés par une léthargie profonde. Parmi eux, Réda.
Vingt ans plus tard, je suis retourné au même endroit.
J’ai retrouvé Réda, toujours assis là, comme si le temps s’était figé. Le revoir exactement là où je l’avais laissé a été le point de départ de ce projet.
Par la suite, j’ai rencontré Adel et Qassem.
Trois hommes, très différents les uns des autres, mais unis par un même sentiment de désillusion, celui de ceux que l’Histoire a laissés derrière. Entre passé et présent, entre sommeil et veille, entre rêves et réalité, Réda, Adel et Qassem attendent, face à la mer.
Et la mélancolie qu’ils portent en eux raconte l’acceptation de leur propre défaite.
« La vie est courte, mais les journées sont longues », disait Goethe.
Installée entre Beyrouth et Paris, Dima El-Horr est réalisatrice, titulaire d’un doctorat en études cinématographiques de l’Université Paris-Est et d’un MFA en cinéma de la School of the Art Institute of Chicago. Son travail interroge l’identité comme une construction mouvante, explorant comment les histoires de guerre s’impriment dans les corps et façonnent la mémoire collective. Ses films, plusieurs fois primés, ont été projetés dans de nombreux festivals internationaux. Dima El-Horr est aussi l’autrice du livre Mélancolie libanaise : le cinéma après la guerre civile (L’Harmattan, 2016) et a enseigné le cinéma à la Lebanese American University, ainsi qu’à l’ENS – École Louis-Lumière.
Mardi 11 novembre – 14h30 – Musée Maritime